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Le concept de risque : De l'épistémologie à l'éthique

Le concept de risque : De l'épistémologie à l'éthique

de Kermisch, Céline [ voir la fiche de l'ouvrage ]

« Faire le point sur le concept de risque et en étudier l’évolution »
Auteur : Henri de Choudens

Date : 12/03/2013
Niveau(x) de lecture : Praticien & Spécialiste

La survenance, dans un passé récent, de nombreux événements catastrophiques, les avancées d’un certain nombre de technologies (industrie nucléaire, téléphones portables et rayonnements électromagnétiques…), l’apparition de nouvelles technologies (organismes génétiquement modifiés, nanotechnologies…), sensibilisent de plus en plus le public à leurs conséquences néfastes  constatées ou supposées lorsqu’on manque de recul pour en avoir la connaissance.

   Cet ouvrage a donc pour objectif de faire le point sur le concept de risque et d’en étudier l’évolution. Pour ce faire, l’auteur dans, un prermier chapitre, fait l’historique de la signification et du contenu du mot « risque » qui introduit les notions de maîtrise des risques, de perception des risques, d’amplification sociale du risque, de sociologie du risque. Actuellement, on peut de ce fait, qualifier notre société moderne comme une société à risque, avec comme conséquence le développement d’une culture du risque et d’une assurentialisation du risque.

   Dans le second chapitre, l’auteur montre les différentes manières de concevoir le risque. La plus pertinente lui paraît être celle des conceptions représentationnelles. Est alors présentée la dualité entre « danger », qui est la circonstance susceptible de causer des dommages et le « risque » qui est la mesure des dommages qui peuvent être causés. Le risque serait donc la mesure du danger. Se pose alors la question de savoir comment effectuer cette mesure, ce qui introduit la notion d’incertitude : pour le risque, tous les résultats possibles sont connus et leur probabilité en est connue. Pour l’incertitude, la liste des résultats possibles est incomplète et/ou il est impossible d’attribuer une probabilité à chacun des résultats possibles.

   Le troisième chapitre traite de l’éthique du risque. Le risque soulève en effet de nombreux problèmes généraux d’ordre éthique relatifs à l’environnement, l’individu, la société, l’espèce humaine.. Le processus de quantification du risque implique en effet, le plus souvent , d’émettre certains jugements de valeur (par exemple : la vie d’un enfant a-t-elle la même valeur que la vie d’une personne âgée ?), d’où en découle le problème de l’objectivité du risque. Enfin, apparaît la complémentarité entre risque réel (mesure du danger) et risque perçu, notion qui doit être intégrée dans le processus de gestion des risques. Sont alors présentées les différentes étapes de l’analyse des risques aboutissant à la gestion des risques. Plusieurs méthodes sont expliquées pour l’étape d’évaluation du risque, dont la méthode « coût-bénéfice ».

   Le risque étant quantifié en tenant compte de toutes ses dimensions, se pose alors le problème du « risque acceptable », puis de sa dimension politique. La sensibilité croissante aux risques du public, rend politiquement nécessaire la concertation. L’ouvrage examine alors les différentes interprétations données à ce terme et aux caractéristiques actuelles qui lui sont données. Enfin est examinée la conséquence des situations d’incertitude :  « le principe de précaution » ainsi que les conséquences possibles sur les libertés lorsque le risque, dans un système politique  moderne devient une fonction centrale.

 

 

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