Alerte et information : définitions


L’alerte des populations vise à informer les individus de l’imminence d’un danger, par la diffusion d’un signal. Pour qu’elle soit efficiente, il est nécessaire d’expliquer à la population la nature de ce danger et ce qu’on attend d’elle, c’est-à-dire quelle est la conduite à tenir pour se protéger : c’est le rôle de l’information qui accompagne l’alerte.


L’alerte des populations

« L'alerte des populations consiste en la diffusion, par les autorités et en phase d'urgence, d'un signal destiné à avertir des individus d'un danger, imminent ou en train de produire ses effets, susceptible de porter atteinte à leur intégrité physique et nécessitant d'adopter un comportement réflexe de sauvegarde » (Ministère de l’Intérieur, Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises).

L’alerte est caractérisée par les éléments suivants :

  • elle est réservée aux évènements graves pouvant porter atteinte aux personnes : si seuls des dégâts matériels sont attendus et qu’ils ne peuvent avoir de conséquences sur la population, le phénomène ne doit pas donner lieu à une alerte ;
  • elle est véhiculée par un signal (sonore ou visuel) caractéristique devant interpeler les individus : il ne doit pas être simplement entendu mais bien venir distraire les personnes de leurs occupations en cours ;
  • à l’inverse de la vigilance ou de la pré-alerte, elle ne doit être déclenchée que pour un évènement imminent ou en cours de réalisation, afin :
    • d’interpeler et mobilier les individus pour qu’ils appliquent des comportements réflexes de mise en sécurité : c’est cette notion d’urgence qui distingue les phases d’alerte et de pré-alerte ;
    • d’éviter les fausses alertes, le danger étant inéluctable : cet aspect marque la différence avec la vigilance qui, elle, autorise une certaine incertitude quant à l’occurrence et l’intensité du phénomène.

 

L’information associée à l’alerte

« L'information des populations a pour objet :

  • de diffuser des consignes de comportement de sauvegarde, par anticipation ou concomitamment à un danger susceptible de porter atteinte à l'intégrité physique d'individus,
  • de notifier, si nécessaire, la fin de l'alerte c'est-à-dire la fin de la situation de péril. »

(Ministère de l’Intérieur, Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises).

Les informations sur la conduite à tenir peuvent être diffusées à différents moments :

  • avant l’évènement, si le phénomène est prévisible et anticipé (comme une crue de fleuve) ;
  • pendant, lorsqu’il est inopiné et durable (par exemple un accident sur un site industriel) ou si les consignes de sécurité évoluent avec la situation (mise à l’abri dans un bâtiment d’abord, puis évacuation) ;
  • après, en cas d’évènement bref et soudain (comme une secousse sismique).

L’information diffusée pendant l’évènement peut être complétée par d’autres éléments. Lors du retour progressif à la normale, par exemple, il est possible de communiquer sur les mesures de soutien de la population, comme la mise en place de points de ravitaillement, d’information, de soutien psychologique, etc. S’agissant alors de maintenir le lien avec la population et non plus d’agir dans l’urgence, une plus grande souplesse est observée dans les modalités d’information.

La fin de l’alerte doit être communiquée dès lors que tout danger est écarté.

   
 

 
 


 

 

 

 Ensemble Mobile d’Alerte installé sur un véhicule communal
Ensemble Mobile d’Alerte installé sur un véhicule communal



 

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Retour sur la catastrophe de la raffinerie de Feyzin en janvier 1966 (Interview d'Yves Blein, maire de Feyzin)



 
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