Une rivière entre plaine et montagnes


L’Isère s’écoule sur 286 km et draine un bassin versant de 11 800 km² au relief contrasté. Si l'essentiel de son parcours s'effectue dans la plaine, son régime est largement influencé par ses affluents issus des montagnes environnantes.

 

Le long parcours de la rivière

L’Isère naît des eaux de fonte des glaciers des Grandes Aiguilles Rousses dans le massif de la Vanoise, à 3 482 mètres d’altitude. Elle s’écoule sur de fortes pentes dans la vallée de la Tarentaise, puis rejoint la plaine au niveau d’Albertville. Elle reçoit alors les eaux de l’Arly.

L’Isère continue son parcours dans la Combe de Savoie, où elle réceptionne les eaux de l’Arc, puis dans la vallée du Grésivaudan avant de traverser l’agglomération de Grenoble. La rivière y recueille les eaux du Drac (lui-même alimenté par la Romanche) et repart par le nord-ouest en contournant le massif du Vercors.

La rivière recueille les eaux de la Bourne dans la basse vallée de l’Isère. La pente s'adoucit encore sur quelques kilomètres, puis la rivière s'enfonce dans des gorges, avant d'aller se jeter dans le Rhône à 8 km au nord de Valence.

 

Les variations de débit

L'Isère et la plupart de ses affluents prennent leur source à plus de 1 000 mètres d'altitude. Le débit de la rivière est donc influencé par les précipitations et la fonte des neiges (on parle de régime hydrologique pluvio-nival) : les plus hautes eaux ont lieu au printemps et en début d’été lorsque les précipitations sont à leur maximum et que la neige fond. A l’inverse, l’étiage s’observe en hiver car les eaux sont stockées en montagne sous forme de neige. Le débit de l’Isère à Grenoble est alors de 70m3/s environ. En comparaison, la crue de mai 2008 avait un débit de 850 m3/s environ.

Le débit moyen annuel de l'Isère

Sur un cours d'eau, le débit augmente d'amont en aval car il est alimenté par ses affluents.

Débit moyen de l'Isère sur une année entière en plusieurs point :

  • 27,5 m3/s à Moutiers (vallée de la Tarentaise)
  • 120 m3/s à Montmélian (Combe de Savoie, en aval de la confluence avec l'Arc)
  • 180 m3/s à Grenoble (avant la confluence avec le Drac)
  • 310 m3/s à Saint-Gervais (basse vallée de l'Isère, en aval de la confluence avec le Drac)

 

La récurrence des crues

Certaines périodes sont particulièrement propices à la formation de crues. Pour l'Isère, elles ont lieu :

  • vers la mi-juin, après une augmentation progressive des débits entre mars et mai du fait de la fonte des neiges : on parle de crues nivales. Ces phénomènes, souvent renforcés par le ruissellement, peuvent être plus ou moins avancés selon la température et l’ensoleillement
  • entre fin septembre et décembre (essentiellement en octobre et novembre), alors que les fortes pluies associées à une faible évaporation et éventuellement à la fonte des neiges précoces peuvent provoquer des crues subites

 

Un transport solide important

Sur le bassin versant de l'Isère, de nombreux terrains d'altitude sont très sensibles à l'érosion (roches meubles dépourvues de végétation). Les écoulements puissants en raison des fortes pentes viennent arracher des portions du sol qui sont transportées par les torrents. L'érosion exercée par l'Arc est particulièrement importante : les schistes transportés donnent aux eaux une couleur grise.

Les matériaux se déposent lorsque la pente s'atténue. Les écoulements ralentis n'ont alors plus suffisamment de force pour les transporter. Ce phénomène est particulièrement marqué dans la Combe de Savoie et en aval de la vallée du Grésivaudan.

Les sédiments et graviers piégés par les digues viennent s'accumuler au fond du lit de l'Isère, le réhaussant inexorablement, et contre les berges sous formes de bancs de sables et de limons.

   
 

 
 


 

 

 

 La bassin versant de l'Isère : 11 800 Km² entre plaine et montagne
La bassin versant de l'Isère : 11 800 Km² entre plaine et montagne



 
 L'Isère en Combe de Savoie
L'Isère en Combe de Savoie



 
 L'Arc endigué dans la vallée de la Maurienne
L'Arc endigué dans la vallée de la Maurienne



 
 L'Arc au débouché de la Maurienne, juste avant la confluence avec l'Isère
L'Arc au débouché de la Maurienne, juste avant la confluence avec l'Isère



 
 L'Isère dans la vallée du Grésivaudan entre le massif de la Chartreuse et le massif de Belledonne
L'Isère dans la vallée du Grésivaudan entre le massif de la Chartreuse et le massif de Belledonne



 
 L'Isère dans sa traversée de Grenoble et sa confluence avec le Drac
L'Isère dans sa traversée de Grenoble et sa confluence avec le Drac



 

 
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