La connaissance du risque


L’identification et la connaissance du risque sont le point de départ logique dans la gestion de ces derniers. Cela implique d’une part la définition des aléas et d’autre part la connaissance des enjeux, car le risque se trouve où la localisation des aléas et des enjeux coïncide.

C’est le ministère chargé de l’écologie, avec ses services déconcentrés, qui définit au niveau national, une politique de connaissance du risque. Cette politique est menée grâce à une approche pluridisciplinaire qui implique un grand nombre d’acteurs, notamment des services techniques (tels que CETE /LRPC) et des établissements publics (BRGM, Cemagref) qui agissent sous la tutelle du ministère. La connaissance des risques au niveau communal passe par l’élaboration des Plans de Prévention des Risques élaborés ou pilotés par les différentes Directions Départementales des Territoires (cf. partie suivante « maîtrise de l’urbanisation »). Elle peut aussi passer par l'élaboration de cartes d'aléas sous maîtrise d'ouvrage communale.

La politique de connaissance des risques développée par le Ministère chargé de l’Ecologie se décline en trois axes principaux : la connaissance des événements passés qui comprend le rassemblement et  la valorisation des données, souvent consultables enligne sous forme cartographique ou dans des bases de donnée. Le ministère finance aussi la recherche, qui permet notamment une meilleure compréhension des mécanismes des phénomènes naturels. Par exemple, le SCHAPI et les SPC en collaboration avec Météo France, font des études pour mieux comprendre le comportement des cours d’eau, le phénomène des crues  et donc le risque d’inondation. Enfin, le ministère finance des études techniques, qui permettent la production de cartes d’extension des phénomènes comme les atlas des zones inondables, les cartes de localisation des phénomènes avalancheux ou les atlas de défense de la forêt contre les incendies. Même si ce n’est pas leur rôle premier, ces documents peuvent ensuite servir à l’instruction d’un zonage réglementaire d’urbanisme.

Les collectivités territoriales peuvent soutenir des actions visant une meilleure connaissance des risques à l’échelon qui les concerne. Par exemple, le Conseil Régional peut initier des études, inventaires, atlas ou bases de données intéressant l’ensemble du territoire régional. De la même façon, le Conseil Général, les EPCIs ou les communes peuvent engager des études à leur initiative. Il est ainsi courant que les communes fassent réaliser des études techniques sur un risque ou un secteur particulier de leur territoire (étude hydraulique, géotechnique, trajectographique...). L’Etat peut subventionner ce genre d'études, réalisées sous maîtrise d’ouvrage communale, à hauteur de 50%, à condition que la commune concernée soit dotée d’un PPR approuvé.

Le citoyen, quant à lui, peut aussi jouer un rôle dans la connaissance du risque. En termes d’obligation réglementaire, il doit informer le maire de l’existence de cavités souterraines ou de marnières. En dehors de cette obligation, le citoyen peut, de sa propre initiative, apporter des connaissances précieuses par sa connaissance directe des évènements. Il peut mettre à disposition des informations qualitatives et quantitatives (données météorologiques, photos, vidéos, témoignages, localisation..) qu’il possède sur certains évènements aux personnes chargées de réaliser les Plans de Prévention des Risques ou des cartographies informatives. Les « anciens » de la commune peuvent contribuer à la connaissance historique des phénomènes.

La connaissance des risques technologiques se distingue de celle des risques naturels, car les aléas technologiques sont d’origine humaine. Ces aléas existent en raison d’une possible défaillance matérielle et/ou humaine. Ce sont les « études de dangers », réalisées par les exploitants et contrôlées par la DREAL, qui permettent de définir les différents aléas. Le contenu des études de danger et les modalités de leur contrôle sont définies de façon exhaustive dans le Code de l’Environnement, par plusieurs arrêtés et circulaires. La DREAL envoie régulièrement des inspecteurs sur les sites des installations pour vérifier la bonne mise en place des mesures de sécurité. 

Pour la connaissance des risques liés aux grands barrages, il existe le Comite Technique Permanent des Barrages et Ouvrages Hydrauliques (CTPBOH), structure interministérielle, qui fournit une expertise complémentaire à l’étude de danger élaboré par le concessionnaire, gestionnaire de l'ouvrage.

 

Liste des bases de données disponibles en ligne :

BD RTM - http://rtm-onf.ifn.fr/
BD E-Risk - http://erisk.ccr.fr/faces/erisk-accueil.jsp
Cartographie sur les risques - http://cartorisque.prim.net/
BD DICRIMs http://www.bd-dicrim.fr/
BD mouvements de terrains - http://www.bdmvt.net/
BD cavités souterrains - http://www.bdcavite.net/
BD gonflements d’argiles - http://www.argiles.fr/
BD séismes - http://www.sisfrance.net/
Recherche sur séismes en région sud est - http://sismalp.obs.ujf-grenoble.fr/sismalp.html
Information et BD sur les avalanches - http://www.avalanches.fr/
Information sur les inondations en Rhône-Alpes - http://www.rdbrmc.com/hydroreel2/index.html
BD sur les feux de foret - http://www.promethee.com/prom/home.do
BD Ouvrages de protection - http://www.cemagref.fr/le-cemagref/lorganisation/les-centres/grenoble/ur-etgr/resultats/base-de-donnees-et-systeme-dinformation/ouvrages-de-protection-contre-les-risques-naturels
BD BARPI sur les accidents industriels - http://www.aria.developpement-durable.gouv.fr/recherche_accident.jsp

 

   
 

 
 


 

 

 

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Le service de Restauration des Terrains en Montagne (Interview d'Olivier Marco,)



 
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