Le maire et l'alerte météo


Dans ses grandes lignes, la procédure à suivre est la même partout, charge au maire d’adapter les actions à entreprendre à la situation et aux spécificités locales.

 

La réception de l’alerte en mairie


La préfecture alerte les maires par fax, appel téléphonique (diffusion d’un message pré-enregistré), SMS ou e-mail, selon le département et la situation. Le message décrit les phénomènes attendus, les conseils de comportements destinés à la population et les éventuelles préconisations du préfet.

La première mesure qui s’impose est d’analyser la situation pour anticiper les conséquences éventuelles de l’événement sur la commune. La mairie peut prendre contact avec le SIDPC de la préfecture pour obtenir les précisions qui ont pu lui être communiquées par le centre départemental ou territorial (CDM ou CMT) de Météo-France. Un dispositif de veille doit se mettre en place, avec consultation régulière des cartes et bulletins actualisés.


 

L’alerte de la population


Les autorités, et plus particulièrement les maires, doivent relayer autant que possible les niveaux de vigilance en cours, surtout vers des populations les plus vulnérables (habitants de zones inondables, de terrains de camping etc.). Ils doivent aussi prendre des actions appropriées comme, par exemple, la fermeture de parcs ou l’annulation de manifestations en plein air.

La décision d’alerter la population dépend notamment de l’imminence du phénomène, de sa violence et des conséquences attendues. Elle doit s’approcher autant que possible de la décision réflexe, en s’appuyant sur des éléments d’aide à la décision très précis et prédéterminés.

Pour être efficace, l’alerte doit être ciblée vers les populations directement menacées : pour un débordement de cours d’eau par exemple, l’information peut n’être transmise qu’aux personnes résidant en zone inondable, à condition bien sûr que le phénomène météorologique ne puisse avoir d’autres conséquences sur la commune.

L’alerte doit être accompagnée de consignes de comportement, à commencer par la mise à l’abri (le plus souvent) ou l’évacuation. Une demande d’évacuation doit être accompagnée de mesures, telles que la mise en place d’un plan de circulation, de points de rencontre, de centres d’hébergement etc.


Attention ! Un danger peut être représenté directement par le phénomène météorologique, mais aussi par réaction en chaîne, ou effet domino : par exemple les pluies entraînant des mouvements de terrain ou une crue à l’origine d’une rupture de digue. Pour les anticiper, il faut connaître les risques auxquels est soumise la commune.


 

Et après l’alerte ?


L’équipe municipale au complet doit être informée de la situation et du déclenchement de l’alerte. Le maire doit ensuite mobiliser du personnel pour l’accompagner dans les actions qu’il décide de mettre en œuvre.

Il doit organiser toutes les actions qui s’imposent pour garantir la sécurité des populations : la diffusion de consignes de sécurité est parfois suffisante, d’autres fois il faudra aussi évacuer, organiser l’accueil voire le relogement des sinistrés, renseigner les journalistes et familles d’éventuelles victimes etc. Autant de procédures qui peuvent difficilement s’improviser dans l’urgence.


 

En amont : se préparer à faire face à une vigilance météo


Cela permet de réagir plus vite et avec les réflexes adaptés. Cette préparation repose sur trois étapes fondamentales :
  • connaître sa commune pour savoir quels phénomènes peuvent survenir, quels sont les enjeux, où ils se situent et quelle est leur vulnérabilité ; la connaissance de ces éléments permet de se faire une idée des conséquences que peuvent avoir les différents phénomènes météorologiques…
  • … et par la même occasion de réfléchir aux réflexes à avoir selon les cas de figure possibles : la réaction ne sera pas la même si un torrent déborde dans un champ ou à proximité d’une école. Cela revient à se poser les bonnes questions pour pouvoir réagir au mieux à tout type de situation
  • il faut enfin informer la population des risques encourus, de la manière dont la mairie s’y est préparée, des modalités d’alerte etc.

Cette démarche est celle du Plan Communal de Sauvegarde (PCS), plan de préparation à la gestion de crise que toute commune a intérêt à réaliser et à tenir à jour pour garantir la gestion la plus appropriée des événements en cas de sinistre.


Pour en savoir plus sur le PCS :
http://www.irma-grenoble.com/05documentation/04dossiers_numero.php?id_DT=3

   
 

 
 


 

 

 

 
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