Initiatives locales & bonnes pratiques
Plus de 900 participants se sont ainsi présentés, samedi 8 octobre 2016, au 59ème congrès départemental des maires et adjoints de l’Isère, organisé par l’Association des maires de l’Isère (AMI) en partenariat avec la Préfecture de l’Isère, le Département et les présidents d’intercommunalités.
Le message à retenir de ce congrès sur la table ronde relative au PCS était double :
- L’importance pour les communes d’engager une réelle démarche managériale de participation et de responsabilisation autour du PCS en mobilisant l’ensemble des élus, des personnels et des citoyens.
- La nécessité pour les équipes communales de se former et de s’entraîner à la gestion de la crise, par des exercices ou des sessions d’appropriation.
La gestion d’une situation de crise au niveau local est délicate car elle comporte une exigence d’anticipation et de coordination dépassant les frontières du fonctionnement habituel des services des communes, de leurs attributions et prérogatives respectives. Pour répondre à cette problématique, la réglementation est venue apporter un éclairage quant aux informations qui doivent être contenues dans le PCS. A priori, le PCS s’adapte aux moyens humains et matériels dont dispose la commune. Son élaboration amène la collectivité à (non exhaustif) :
- réaliser un diagnostic des risques qui permet d’identifier, en s’appuyant notamment sur un examen de l’état de connaissance des phénomènes dommageables pouvant survenir sur le territoire communal :
- faire un inventaire des moyens communaux disponibles rapidement (humains et matériels) pour faire face à un évènement
- définir le cas échéant, une organisation communale de gestion de la crise réactive ainsi que les modalités d’armement du dispositif mais aussi de coordination avec les autres opérateurs de la gestion de la crise
- mettre en place un règlement d’emploi des moyens de mise en vigilance et d’alerte des populations et autres acteurs du territoire
- mettre en œuvre l’information préventive des populations concourant à compléter l’organisation des secours et les actions de prévention par une sensibilisation adaptée des administrés aux réflexes de sécurité
- planifier la participation habitante dans la réponse de sauvegarde en créant éventuellement une réserve communale de sécurité civile
Ces chiffres qui peuvent paraître encourageant de prime abord dans l'Isère, ne permettent toutefois pas d’apprécier la réalité opérationnelle des PCS qui ont été réalisés, pour certains depuis plusieurs années. En effet selon l'IRMa, la plupart des PCS réalisés sur ce territoire n’est pas forcément opérationnelle, notamment au regard de la problématique inondation. Il s’agit donc d’identifier les facteurs déterminants à la fois techniques et managériaux au sein des collectivités qui mériteraient une attention particulière afin de garantir aux PCS leur véritable dimension opérationnelle dans la durée.
Dispositif aux composantes techniques, humaines et organisationnelles, un PCS ne peut prouver son efficacité que s’il est soumis à l’épreuve du terrain. Mais les situations conduisant à son activation ont été fort heureusement rares ces dernières années dans l'Isère. Les retours d’expérience démontrent pourtant qu’il importe d’évaluer l’opérationnalité des PCS, notamment par des entraînements, exercices ou tests réguliers. Encore trop peu de communes ont mis en place des exercices réguliers sur leur territoire au fil des années. C’est toutes fois le cas de certaines communes : Champ sur Drac, Jarrie ou encore Claix. C’est souvent une fois de plus la volonté politique qui guide ces communes. Outre les entraînements et les exercices, la formation et le recyclage des personnes clés des PCS sont essentiels, en particulier des élus devant prendre part au dispositif de crise.
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