Le Tritium est un isotope de l’hydrogène (3H : noyau comportant un proton et trois neutrons – hydrogène super lourd). Cet isotope est radioactif, avec une période (1/2 vie) de 12,35 ans. La faible énergie des électrons émis fait que leur parcours dans la matière est courte. Cependant, si le tritium ne produit sensiblement pas d’irradiation externe, il est la conséquence d’une irradiation des tissus sur lesquels il se fixe lorsqu’il est inhalé ou absorbé par consommation d’eau ou d’aliments contaminés.

Le présent ouvrage fait donc le point des problèmes posés par ce radioisotope lorsqu’il est émis dans l’environnement. Après avoir donné les caractéristiques physiques du radioélément et les moyens de le détecter, sont recensées les origines des contaminations en tritium de l’environnement :

• tritium d'origine naturelle (action de rayonnements cosmiques sur l'azote, l'oxygène et l'argon de l'air)

• tritium ayant pour origine les activités de l’homme :
  *  activités civiles (production d’électricité, réacteurs divers, centre d’études, utilisation industrielles et médicales et le futur réacteur thermonucléaire ITER, sites de stockage des déchets)
  *  activités militaires (réacteurs de propulsion navale, explosions nucléaires dans l’atmosphère, fabrication d’armes nucléaires).

 Un chapitre est consacré à la production et la gestion des déchets tritiés puis sont abordés les transferts de tritium dans l’environnement, du tritium dans l’atmosphère au tritium dans les sols, les milieux aquatiques, les plantes et les organismes vivants. Les équations régissant ces transferts sont explicitées.
Enfin est traité le problème de l’homme et le tritium : métabolisme du tritium suivant qu’il est inhalé ou ingéré et suivant sa forme chimique (tritium gazeux, eau tritiée, tritium dans des composés organiques). Les normes internationales établies par la commission internationale de radioprotection (CIPR) sont indiquées de façon très complète et sont exposées, les nombreuses incertitudes qui subsistent sur la relation entre la dose absorbée par les différents tissus irradiés par le tritium qui s’y est fixé et l’effet biologique qui en résulte. Il est ainsi montré que beaucoup d’études sur ce sujet restent à faire, études dont les résultats pourraient amener à des révisions des normes actuellement adoptées.

Cet ouvrage très complet et dans l’ensemble très abordable par des lecteurs ayant des éléments de base en physique nucléaire et effet des rayonnements, constitue une excellente référence en ce qui concerne les problèmes posés par les émissions de tritium dans l’environnement.