Mémoire & retour d’expérience | Séisme
Plan Communal de Sauvegarde (PCS)
Le 24 mai dernier s’est tenu à Aix-en-Provence l’atelier transfrontalier européen intitulé « Gestion post-sismique opérationnelle - Retours d’expérience et pratiques européennes ». En grande partie consacrée à la présentation des méthodes d’inspection du bâti à la suite d’une secousse sismique développées en France, en Italie, en Espagne et dans le Valais suisse, cette journée a également été l’occasion d’évoquer des séismes récents (l’Aquila - 2009, Haïti - 2010, Lorca - 2011) et leur gestion par les pouvoirs publics, autorités et ONG. L’IRMa revient dans cet article sur le cas de l’Aquila et présente des pistes de réflexion en matière de prise en compte du risque sismique dans les Plans Communaux de Sauvegarde.
Le 6 avril 2009, les Abruzzes sont touchées par un séisme de magnitude 6,3 sur l’échelle de Richter, qui fera 300 victimes. C’est à l’Aquila que les dégâts sont les plus importants : l’ensemble du centre-ville est immédiatement déclaré inhabitable en attendant l’inspection de tous les bâtiments pour déterminer leur niveau d’endommagement. L’évacuation est rendue difficile du fait des routes coupées par la présence de débris, qui compliquent l’accès aux lieux d’accueil, et du grand nombre de personnes à prendre en charge.
27 000 personnes se retrouvent sans logement 48 h après le séisme, mais elles seront au total 67 000 à avoir besoin d’assistance : 31 000 seront hébergées dans des hôtels de la côte adriatique, les autres seront réparties dans les 170 campements d’accueil mis en place.
Après le séisme, le nombre important de sans-abris et la forte demande d’information des habitants pour savoir quand ils pourront regagner leur habitation, fait que l’inspection des bâtiments du centre-ville doit se faire dans l’urgence, pour permettre aux personnes dont les logements sont en bon état de les réintégrer au plus vite. Des quartiers prioritaires sont alors définis pour procéder aux inspections, réalisées par des techniciens agréés ayant reçu une formation spécifique. 36% des logements sont finalement déclarés inutilisables, dont 27 % du fait de l’endommagement même du bâtiment, et 9% pour cause de menace extérieure (immeuble menaçant ruine à proximité par exemple).
En matière de reconstruction, la priorité est donnée à la remise en état des établissements scolaires, pour permettre le déroulement normal de la rentrée scolaire de septembre : des équipes spécialisées sont mobilisées pour l’occasion. La reconstruction des logements du centre-ville ne peut, elle, commencer avant septembre. Une partie de la population est toutefois déjà relogée dans de nouvelles habitations permanentes érigées spécifiquement pour les sinistrés et respectant des normes de construction parasismique.
Il est ressorti des différents retours d’expérience présentés au cours de la journée un certain nombre de traits communs, malgré la différence des contextes politiques, économiques et culturels et localités touchées. Il semble ainsi qu’en cas de séisme entraînant des dommages aux constructions, les missions suivantes peuvent être considérées comme génériques (liste non exhaustive) :
PHASE D’URGENCE (plusieurs jours)
PHASE POST-URGENCE (plusieurs semaines / mois / années…)
TOUT AU LONG DE L’EVENEMENT
Dans la mesure où les autorités locales pourraient être amenées à gérer de telles missions, il apparaît pertinent d’y réfléchir en amont, dans le cadre de la mise en place des Plans Communaux de Sauvegarde. Une réflexion peut également être menée par rapport aux éléments suivants :
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