Denis Cœur aborde la question de la mémoire du risque. Il montre comment les événements extrêmes qui ont pu détruire des territoires par le passé ont aussi été à l’origine de solutions positives pour la protection de la population face aux forces de la nature. Il présente également l’évolution du rapport rivière / population et de la perception de la vulnérabilité au cours du temps.
L’historien présente ces constats en s’appuyant sur l’exemple de Grenoble, qui a été soumise à plusieurs crues violentes au cours du petit âge glaciaire. Les crises occasionnées (et surtout celle de 1859) ont entraîné le développement de systèmes d’annonce des crues et de gestion de crise et influencé le développement urbain dont une partie a été axée sur la protection contre les inondations.