Dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 août, un violent orage localisé sur le secteur du Grand Armet a entraîné la montée en crue de plusieurs ruisseaux du versant surplombant le hameau de la Chalp.
Le torrent du Grand Rocher, qui prend sa source dans le Vallon Cros, est entré en crue, arrachant d’énormes quantités d’éléments rocheux aux versants. Chargé de matériaux, le torrent alors transformé en puissante crue torrentielle s’est déversé sur le hameau de la Chalp. Les ponts à l’entrée du village ont très rapidement été mis en charge, si bien que les coulées de pierres et de boue ont débordé de part et d’autre du chenal d’écoulement, fracassant les portes et les fenêtres des maisons, envahissant leur rez-de-chaussée, fort heureusement sans faire de victime. Au matin, les habitants, les services préfectoraux et les secours ont constaté jusqu’à deux mètres de débris sur la voirie, sans compter l’importance des dégâts faite aux habitations, dont certaines sont dorénavant inhabitables.
Dès le samedi, des travaux de déblaiement ont été mis en œuvre pour remettre la rivière dans son lit, par crainte d’un nouvel épisode orageux annoncé dans la soirée. De leur côté, les services de Restauration des Terrains en Montagne (RTM – ONF) ont survolé le torrent et la zone d’arrachement des matériaux en hélicoptère afin de déterminer l’origine du phénomène et d’estimer le risque que pouvait encore présenter le secteur.
Bien que plusieurs crues aient déjà été observées sur ce torrent (notamment la dernière qui remonte à 2001), celle-ci est de loin la plus destructrice et certainement la plus impressionnante, témoignent les habitants.
A la suite de cette catastrophe, ce sont quatre familles qui ont dû être relogées et plusieurs habitations qui sont à reconstruire, tandis que certaines parcelles agricoles devront être remises en l’état car rendues inexploitables par le déversement de coulées de boue et la présence de blocs en nombre.
Cet évènement fait partie d’un ensemble d’incidents liés aux orages survenus ce week-end en Oisans et dans le reste des Alpes, dont l’un est à l’origine d’une autre lave torrentielle qui a condamné la route en contrebas du col d’Ornon, à quelques kilomètres de Chantelouve, ré-ouverte à la circulation depuis.
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