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« C’est ce que l’on a fait dans les grands barrages de tête de vallée. On a arrêté les usines qui servent à turbiner l’eau et on l’a stockée. Sur la crue des 14 et 15 novembre, au total, ils ont permis de stocker les apports en eau issus de la crue à hauteur de 10 millions de m3 ; cela représente un débit équivalent à 115m3 /seconde pendant 24 heures dans l’Isère. Nos grands barrages ont donc contribué à atténuer la crue. Sur Tignes, on a augmenté la cote de la retenue de deux mètres, sur Saint-Guérin de trois mètres, sur Roselend d’1,20 mètre. Cette eau qu’on a stockée, elle va être utile pour produire de l’électricité cet hiver. »
« Tant qu’on n’est pas confronté à des phénomènes extrêmes comme les crues, le grand public n’a pas connaissance de notre travail de l’ombre en amont », souligne Justine Pons, chargée de mission pour la gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations (Gemapi) en Haute Tarentaise. « Nous essayons de travailler avec la nature et de moins en moins contre elle, afin d’entretenir les cours d’eau de manière raisonnée ». D’abord sous l’égide des intercommunalités, cette compétence a été transférée le 1er janvier 2023 à l’assemblée du pays de Tarentaise Vanoise (APTV) sous la forme d’un conseil syndical d’élus. Dans le cas de la crue de l’Isère à Bourg-Saint-Maurice, la semaine dernière, la municipalité a sollicité les gémapiens pour établir les premiers bilans des dégâts. Pour ces derniers, l’urgence s’est orientée vers le renforcement des berges à la suite de l’érosion grandissante d’un terrain aux abords de la ZAC des Colombières. « Nous étions obligés d’intervenir car la rivière aurait pu couler sur la route, endommager les entreprises, voire mettre en péril la vie d’autrui », confie Lauryn Roux. Le cœur du métier et de l’action de la Gemapi demeure la prévention en amont, grâce à des études de terrain qui débouchent ensuite sur des ouvrages. Le pire a été évité lors des dernières crues grâce aux plages de dépôt du Versoyen et du Charbonnet, qui ont retenu les sédiments et les matériaux en amont de Bourg-Saint-Maurice."
"Ce lundi, les élus de La Léchère, commune de Savoie touchée par une gigantesque coulée de boue dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 novembre, ont constaté l'ampleur des dégâts et des travaux à effectuer. Le hameau de Notre-Dame-de-Briançon devra attendre "plusieurs semaines" avant de retrouver un "paysage normal"."On a 1m30, 1m50, voire plus de vase, de sable, de roche", estime Catherine Marquier, habitante du hameau de Notre-Dame-de-Briançon sur la commune de La Léchère, depuis 1979. Dans ce village savoyard, le ruisseau de la Fougère est sorti de son lit. "On a vu des dégâts apocalyptiques", décrit le maire, Dominique Colliard.En plus de 40 ans, Catherine Marquier affirme n’avoir jamais vécu "un phénomène d’une telle ampleur". "
"Les crues de l'Arve ou de l'Isère, survenues ce mercredi 15 novembre, mettent en lumière la vulnérabilité des territoires de montagne au risque inondation. Dans les Alpes du Nord, il faut non seulement prendre en compte les précipitations mais aussi évaluer le niveau de fonte des neiges. Deux spécialistes, de Vigicrues et de l'Institut des Risques Majeurs, nous éclairent. "C'est la somme de ces précipitations et de la neige fondue qui a donné les quantités d'eau nécessaires pour générer une crue". D'abord classée en vigilance orange, mardi, la Haute-Savoie est subitement passée dans la nuit en vigilance rouge. Alain Gautheron reconnaît "une sous-évaluation" de la part de ses services. "Avec le changement climatique, on a constaté, comme dans la vallée de la Roya, que l'on a des événements d'intensité maximale vraisemblables qui se produisent, des événements extrêmes qui dépassent les curseurs et les références que l'on avait pour maîtriser l'urbanisation par exemple", indique François Giannoccaro, le directeur de l'IRMa. Du reste, l'IRMa a lancé depuis 2022, son "Résilience Tour", pour aller à la rencontre des élus locaux et les former à la gestion des risques. "
"Les travaux de sécurisation se poursuivent sur la falaise de La Praz, dans la vallée de la Maurienne (Savoie). La paroi reste instable depuis l'éboulement du 27 août lors duquel 15 000 mètres cubes de roches s'étaient détachés. De nouvelles opérations de minage vont être menées par la Maison technique du département pour faire tomber les parties instables. C'est pourquoi l'autoroute A43 sera fermée du lundi au samedi, de 12h45 à 13h15, dans les deux sens de circulation. Les minages "(pourraient) avoir lieu tous les jours" et ce "jusqu’à nouvel ordre", précise-t-elle dans un communiqué."
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