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"La réhabilitation du Rhône, entamée il y a une vingtaine d’années, est un des plus importants programmes de restauration fluviale au monde. Le programme de renaturation du Rhône est à la mesure des aménagements massifs qui ont progressivement domestiqué ce grand fleuve. Il fut un temps où le Rhône était libre et mobile. De multiples bras couraient autour du chenal principal, apparaissant et disparaissant au gré des crues, divaguant sur des centaines de mètres de largeur. A la fin du XIXe siècle, l’Etat entreprend de rendre le cours d’eau plus navigable. Pendant une quarantaine d’années d’un chantier colossal, des enrochements sont posés le long de ses berges et en travers de ses lônes. A la fin du XXe siècle, une prise de conscience s’amorce. « Il y a eu l’envie de renouer avec la puissance perdue du Rhône, de retrouver un fleuve vif et courant. C’est un changement de cap qu’on se devait de prendre », estime Christophe Moiroud. A ses missions originelles, la CNR ajoute un volet restauration écologique. Quant aux lônes, des interventions lourdes sont nécessaires pour les remettre en eau. Sur les plus de 300 bras du Rhône encore identifiables, près de 80 ont déjà été restaurés. Un chantier sans fin, qui a pour l’instant coûté près de 43 millions d’euros, financés par la CNR et l’Agence de l’eau. « Il y a un tel niveau de dysfonctionnement qu’on ne pourra pas tout réhabiliter, estime Christophe Moiroud. On ne retrouvera jamais le Rhône d’avant. "
"« Impliquer les citoyens dans la gestion de la crise était un pari un peu fou ! Le concept même de crise étant quelque peu antinomique avec la participation ! » lance Diego Fernández Varas, directeur de la mission « démocratie locale ». Il a pourtant été relevé, à entendre Annabelle Bretton et Pierre-André Juven, membres de la cellule de coordination « Covid-19 », qui ont chapeauté la mise en œuvre de la convention citoyenne.« On a pu échanger avec des usagers qui vivaient au quotidien les restrictions liées cette crise sanitaire et recueillir leurs expertises », retient Annabelle Bretton, adjointe chargée de la démocratie ouverte. Comme lors de ses précédents jurys citoyens, la ville a fait appel à une animatrice extérieure pour garantir la neutralité des débats. En sus, elle s’est adjoint les services de deux sociologues qui ont apporté un regard externe. Contrainte de jauge oblige, le parti pris a été de renouveler à chaque séance le comité de 20 personnes, mixant habitants et acteurs associatifs, à partir d’un vivier constitué de 210 habitants tirés au sort représentatifs du territoire et de 50 bénévoles associatifs issus de 12 domaines différents."
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